10 Mai 2018
La notion de développement durable est née de préoccupations sociales et écologiques relatives à certaines conséquences négatives de la croissance. Le développement durable vise à concilier l'objectif de croissance avec la satisfaction des besoins des générations futures. Ce concept qui a été largement médiatisé au cours des dernières années occupe la fois, la scène politique, économique, mercatique et industrielle, puisque l’opinion publique y est de plus en plus sensible.
Les principes du développement durable
Les conséquences négatives de la croissance
Les indicateurs du développement durable
Les politiques du développement durable
Le développement durable est une nouvelle déclinaison de l’intérêt public. Ce concept est appliqué à la croissance économique et mis à l’échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux généraux d’une planète globalisée.
En 1987, la Commission mondiale sur l’environnement et le développement a proposé une définition de ce terme dans le Rapport Brundtland :
"Un développement qui répond aux besoin des générations du présent sans compromettre la capacité des générations future à répondre aux leurs. Deux concept sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et le plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitation que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoin actuel et à venir."
Ce même rapport inscrit alors une question qui a accompagné, depuis, le processus d’intégration du développement durable : "Comment faire pour que le souci du long terme planétaire trouve écho et influence dans la vie quotidienne des agents économiques ?"
La solidarité avec les générations à venir nécessite d'économiser les ressources renouvelables (la pêche par exemple) et de prévoir le remplacement des ressources non renouvelable (le pétrole). La solidarité s'entent aussi par l'entre-aide entre les peuples (réduction de la surexploitation des ressources des pays pauvres), ou encore la préservation des ressources naturelles, par le recyclage par exemple.
Ce principe s'applique en cas de doute sur l'impact environnemental ou sanitaire d'un produit ou d'un procédé. Il conduit à y renoncer plutôt que de risquer des dommages irréversibles pour l'homme ou l'environnement.
Chaque nation doit intervenir pour éviter des problèmes d'autres pays. De nombreuses organisations, gouvernementale ou non (ONG), travaillent à pérenniser ces principes de base afin d'impliquer les hommes et les organisations (institutions, entreprises, associations) dans une transformation radicale de leur mode de vie. Les processus de décisions publiques et privées doivent en tenir compte.
La croissance et le développement économiques rencontrent certaines limites. On note l'apparition des contraintes d'environnement et l'insuffisance de la prise en compte des externalités de production et de consommation dont la dont la manifestation principale est l'altération de certaines ressources.
Épuisement des ressources non renouvelables de la planète. La surexploitation des ressources renouvelables (forêts, zones de pêche) menace de les faire disparaître.
La croissance rapide de ces dernières décennies a provoqué de nombreuses pollutions des sols et des eaux, ainsi que la fragilisation des écosystèmes. Qu’il s’agisse des catastrophes ponctuelles (marée noire…) et des effets plus constants (gaz à effet de serre), la croissance a bousculé l’équilibre naturel.
La croissance a généré ou accentué les inégalités entre pays riches et pauvres. Par ailleurs, elle peut être source de tension et vecteur de conflits interne ou externes.
Pour mesurer les progrès réalisés dans le domaine du développement durable, des indicateurs se sont progressivement mis en place. En 1992, le sommet de Rio, tenu sous l’égide des Nations Unis, officialise la notion de développement durable avec ses trois piliers (économie/écologie/social) : ce sommet introduit l’objectif de répondre à la fois à un développement économique efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable. S’inscrit, dès ce moment-là, la nécessité de disposer d’une information quantitative pour évaluer les progrès vers la voie de la durabilité.
Afin de répondre à cette demande, la Commission du développement durable des nations Unies lance en 1995 un programme de travail visant à élaborer des indicateurs de développement durable. Dès lors, 134 propositions d’indicateurs sont ainsi testées par une vingtaine de pays volontaire, dont la France. Ce test n’est pleinement concluants car les indicateurs proposés apparaissent alors souvent trop généraux, et n’évaluent pas assez les impacts des efforts du développement durable touchant ses trois piliers. Ce constat permet par la suite de définir 45 indicateurs originaux en 2003.
Ensuite, la stratégie de l’Union européenne, révisée en 2006 et sur laquelle la France s’est alignée, propose une sélection de 11 indicateurs qu’elle estime fondamentaux
Cet indicateur vise à mesurer la surface productive nécessaire à une population pour satisfaire ses besoins en termes de ressources, ainsi que pour absorber ses déchets. Elle représente ainsi, le degré d’utilisation de la nature par l’homme pour ses activités de production et de consommation. L’empreinte écologique s’efforce ainsi de répondre à une question scientifique précise, et n’intègre pas spécifiquement les préoccupations environnementales. Elle analyse la situation et interroge en s’appuyant sur l’hypothèse que la capacité de régénération de la Terre, à terme, pourrait être le facteur limitant pour l’économie humaine si la surexploitation des ressources ne permet pas à la biosphère de se renouveler suffisamment.
Cet indicateur s’inscrit comme un outil de mesure alternatif à celui du PIB. Il vise à intégrer les contributions au bien-être durable relevant à la fois de l’aspect économique social et environnemental. Globalement il est le résultat du calcul suivant :
Cet indicateur est très proche du précédent, mais il intègre en plus les activités non-monétaires telles que le travail domestique ou les activités bénévoles. A cela, il soustrait la valeur estimée des richesses perdues au niveau environnemental (ressources naturelles…), social (délits, accidents, maladies, chômage…).
Les politiques de développement durable prennent principalement la forme d'actions en faveur de la préservation de l'environnement. Pour inciter les agents économiques à modifier leurs comportements, les autorités (nationales ou internationales) disposent d'un certain nombre d'instruments :
Le protocole de Kyoto, adopté en 1997 lors de la troisième conférence-cadre des Nations unies sur le changement climatique, impose à 38 pays industrialisés de réduire, d'ici 2012, leurs rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère de 5,2% par rapport aux émissions de 1990.
Lire l'article de l'analyse des résultats
L'Union européenne établit une stratégie à long terme en faveur du développement durable, qui s'articule autour de quatre thèmes :
Pour atteindre les objectifs de réduction d'émission de gaz à effet de serre, l'UE a mis en place la Bourses d'échange de droits à polluer (permis négociables) et la taxe carbone (écotaxe).
L’Union européenne s’est engagée pour une diminution de l’émission de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici 2020 par rapport aux valeurs de 1990.
Le Grenelle Environnement (souvent appelé Grenelle de l'environnement) est un ensemble de rencontres politiques organisées en France en septembre et décembre 2007. Il vise à prendre des décisions à long terme en matière d'environnement et de développement durable. Il s'agit d'une initiative du président Nicolas Sarkozy, à la suite des engagements pris lors de la campagne électorale de 2007
Pour en savoir plus sur le développement durable en France rendez vous sur le
site du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Les politiques industrielles et commerciales des entreprises relatives au développement durable visent à satisfaire un double enjeu. L’objectif premier est tout d’abord d’optimiser l’utilisation des ressources afin d’assurer la pérennité de leur activité. Ensuite, l’objectif second peut être lié à une opportunité mercatique. En effet, les actions sur le développement durable peuvent être utilisées comme un support de communication qui permet, entre autres, la valorisation de l’image de l’entreprise. L’opinion publique étant plus sensible que jamais aux valeurs communes. Le développement durable est un moyen de se différencier de la concurrence, et ce concept est de plus en plus intégré à la stratégie des grandes entreprises.
L'histoire retrace comment Mme Mirabelle, chef d'entreprise, a écouté les parties prenantes de son entreprise (salariés, clients, fournisseurs, société civile, collectivité) et a pris en compte leurs attentes. Suite à cette écoute, elle a mis en place un certain nombre de changements qui touchent aux 3 piliers du développement durable (environnement, social et économique). La vidéo met également en avant les conséquences positives de ces changements pour l'entreprise de Mme Mirabelle, notamment le développement de la société. L'histoire de Mme Mirabelle a ainsi pour but de sensibiliser le spectateur de la vidéo et de l'inciter à mettre en place une démarche de développement durable dans sa propre entreprise ou collectivité.
Malgré les rapports scientifiques, la constatation de l'état de la planète et les bonnes volontés affichées, le chemin est encore long. En effet, les problèmes sont nombreux :
Documentaire vidéo réalisé de manière bénévole par Mr Mondialisation. Suivis du cours, un moyen de remuer les esprits sur le principe du développement durable d'un point de vu économique et non écologique.
Critique et limites du Développement Durable.
Attention, il ne s'agit pas d'une critique de l'écologie ni des initiatives pour l'environnement. Il s'agit d'une critique du Développement Durable en tant que concept économique basé sur la croissance.