28 Décembre 2016
Un logotype, plus couramment appelé « logo », est une représentation graphique qui sert à identifier de manière unique et immédiate les sociétés, associations, institutions, produits, services, événements, ou toute autre sorte d'organisations dans le but de différencier le propriétaire du logotype des autres entités. Un logotype est en général une marque écrite à l'aide d'une fonte de caractères spéciale, et disposée d'une manière particulière, mais lisible.
Le logo prend son origine dans l’héraldique médiévale (étude des emblèmes des communautés et des familles apparus en occident au milieu du XIIème siècle). Vers le milieu du XIIème siècle, les chevaliers, masqués par leur équipement, ont eu l’idée de peindre sur leur écu (Bouclier des hommes d'armes du Moyen Âge. En héraldique, il désigne le support du blason en forme de bouclier) un signe distinctif, appelé emblème (Aujourd'hui, le mot est utilisé pour désigner les éléments iconiques du logotype), qui leur permettait de se faire identifier au cœur de la bataille.
Cet emblème était constitué d’une ou de plusieurs figures (la représentation dessinée de quelque chose) ou d’un assemblage de formes géométriques symboliques souvent accompagnés d’une devise, le tout mis en valeur par un encadrement. D’abord individuels, ces emblèmes se sont ensuite transmis par filiation pour représenter une famille. Par la suite, ils ont été utilisés pour représenter des communautés, corporations, villes, régions, pays, etc.
Armoirie de Marseille,
Adoption | 1883 |
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Timbre | Couronne murale |
Écu | D'argent à la croix d'azur. |
Supports | Un lion armé d'un caducée à senestre et un taureau armé d'un trident à dextre |
Devise | Actibus immensis urbs fulget Massiliensis |
Précédentes versions | xiie siècle, 1815, 1826 |
Usage | Ville de Marseille |
On peut observer que le bleu Azur à également été reprise par l'équipe de foot de l'OM pour entretenir une image visuelle proche de l'histoire de la ville.
Au XIXe siècle (Révolution industrielle) les fabricants ont le souci de permettre aux "illettrés" de distinguer les produits de leur entreprise de ceux de la concurrence. Pour cela, ils apposent sur chaque produit (et sur son emballage) un "signe de marquage" (symbole, idéogramme, pictogramme, monogramme (marque distinctive composée à partir des lettres d'un mot ou des initiales, parfois entrelacées, d'un nom et d'un prénom), emblème...). Puis, l'illettrisme reculant, ils y ajoutent le nom de leur entreprise en utilisant toujours la même forme d'écriture (ce que l'on appelle le logogramme).
Puis, après les fabriquant, les commerçants, puis les entreprises, organismes, clubs, associations, événement, groupes musicaux se un logo pour s'identifier auprès du public et communiquer leurs valeurs. Qui n'a pas mirent à utilisent son logo aujourd'hui !
Le logo doit satisfaire différentes fonctions :
Le logo mêle les codes linguistique, iconique et plastique. Le système plastique, fondateur du logo, intervient de manière prépondérante, alors que les composants linguistiques et iconiques sont variables. La part relative de chacun des codes dans la formation des logotypes permet d’en distinguer schématiquement quatre types.
Les logos simples, typogrammes ou logogrammes
Le logo se compose uniquement de signes alphanumériques. Une typographie particulière (majuscules ou minuscules, empattements, graisse…) lui confère originalité et personnalité.
Les logos complexes
Le logo mêle scriptural et iconique de manière simultanée. Il reprend le nom de la marque, dans une écriture caractéristique, contenu dans un symbole visuel simple, un rond ou un carré éventuellement. A chaque forme correspond un réseau de significations liées aux codes morphologiques.
Le carré est une forme stable et universelle. L’orange est une couleur à la fois dynamique et spirituelle si l’on se réfère au bouddhisme, très en vogue au moment de la création du logo de la marque Orange. La typographie linéaire et sans empattement connote à la fois modernité et simplicité.
Les logos siglotypes
Le logo se forme sur la base d’abréviations (mots raccourcis dont on ne garde que quelques lettres, les premières ou les dernières par exemple), d’acronymes (abréviations d’un groupe de mots dont le résultat se prononce comme un mot, ONU par exemple), de signes (groupe de mots raccourcis ne concevant que la première lettre de chaque mot).
Une variété particulière du siglotype est le monogramme constitué des initiales d’un com patronymique entrelacées. Le monogramme rappelle la signature d’une œuvre d’art et connote luxe et élégance.
Les logos icotypes
Le logo icotype est purement iconique. Le nom est remplacé par une représentation iconique (image ou figure en liaison avec la nature des produits ou l’origine géographique ou une valeur prônée par l’entreprise par exemple).
Le logo de la marque Nike, appelé « swoosh », représente de manière stylisée l’aile de la Victoire (Niké en grec). Il donne une idée de mouvement dynamique, d’élan vers la droite et le haut.
La charte graphique ou normes graphiques est un document de travail qui contient l'ensemble des règles fondamentales d'utilisation des signes graphiques qui constituent l'identité graphique d'une organisation, d'un projet, d'une entreprise. Le terme vient du latin charta qui signifie « papier » et qui en français a pris le sens de « loi, règle fondamentale ».
Créée par l’annonceur, ce document, à destination des professionnels de la communication (tant en externe qu’en interne) et de la chaîne graphique (imprimeurs, graphistes), permet d’utiliser le logotype dans de bonnes conditions afin de conserver toute la cohérence de la communication visuelle (respect des couleurs, des proportions, de la mise en page…)
Le but de la charte graphique est de conserver une cohérence graphique dans les réalisations graphiques d'une même organisation, projet ou entreprise quels que soient les différents intervenants de la production (graphiste, directeur artistique…).
L'intérêt de réaliser une charte graphique est double :
N. B. : Une charte graphique bien conçue doit laisser suffisamment de liberté en constituant des « méta-règles » souples, c'est-à-dire en évitant les interdictions et en envisageant le maximum de contextes où des règles doivent s'appliquer pour l'utilisation des signes graphiques de l'identité graphique.
Charte graphique papier
Chaque signe graphique utilisé par l'organisation est classé par thème en précisant son sens et en établissant une liste des concepts qui s'y rattachent. Il ne s'agit pas d'appliquer ces codes dans leur intégralité mais d'en sélectionner quelques-uns afin que tout nouveau document émis par la société participe à la construction de son image. L'essentiel est de rester dans l'univers graphique de l'entreprise ou parfois de le créer.
La charte graphique s'applique à définir :
Parmi les problèmes que doit prendre en considération la charte graphique, citons la photocopie et la télécopie (fax) : les documents doivent résister à ces traitements en restant lisibles et identifiables. À cet effet, la charte prévoit parfois des versions simplifiées des logos, en noir et blanc ou avec des contrastes tranchés
Charte graphique Internet/intranet ou multimédia
La charte graphique Internet/intranet est un document papier ou un mini-site qui permet de définir la position des différents éléments qui constituent les principales pages d'un site avant la programmation de celles-ci. Le but, voisin du précédent, est de valider les principes de navigation entre les pages du futur site Internet ou intranet. Il s'y ajoutera des temps de navigation plus courts (les éléments graphiques étant contingentés et présents dans le cache), participant à la bonne perception de l'entreprise par le visiteur. De plus, celle-ci présente des règles fondamentales qui montrent l'identité de l'entreprise
Les logos du début des années 2000 gagnent en stylisation et en simplification (parfois à l'extrême, comme le logo de la région des Pays de la Loire). Les formes géométriques et très figuratives disparaissent laissant place à des formes plus rondes, tout comme les typographies qui vont laisser de côté les capitales.
Les valeurs à faire passer sont désormais celles de la proximité, de l'environnement (le vert et le bleu évoquant respectivement la nature et l'eau) et du caractère humain des institutions qu'ils représentent. Des couleurs plus vives et chaudes (jaune, orange, rouge) sont plus largement utilisées donnant ainsi place au dynamisme, à la modernité, comme par exemple les logos de EDF, GDF (version 2002), SNCF, etc. ainsi que beaucoup de collectivités.
De nombreux logos créés à la fin des années 2000 s'adaptent aux spécificités dites du « web 2.0 », par exemple avec des effets de transparence et de reflets, avec deux grandes stratégies : soit les marques font le choix de conserver leur logo, et d'appliquer ces effets pour lifter leur logo c'est le cas de Elf, France Télévisions (et l'ensemble des logos des chaînes du groupe), La Poste, le Loto, LG, NRJ, TF1, etc. ou bien, lors du changement de logo, ces effets sont appliqués c'est le cas de RFF par exemple. La simplification est toujours là.
Concernant les "logos environnementaux" qui accompagnent les assertions environnementales et la tendance à la normalisation, à la certification et à l'éco-certification, face à certaines ambiguïté ou au risque de greenwashing, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a produit en 2013 un guide analysant 50 logos environnementaux.
Certains rivalisent d'ingéniosité pour présenter leur nouveau logos. Voici une selection que quelques vidéos de présentation.
Les Mascottes des jeux olympiques de BEIJING 2008 Ce ne sont pas des logotype, mais les mascottes font partie de l'image des JO... et puis elles sont tellement mignones.